Question posée : Toute conscience est-elle malheureuse ?
Observer :
- On remarque que la question n'est pas : une conscience peut-elle être malheureuse ? Ni certaines consciences sont-elles malheureuses ? Il est évident que le malheur est malheureusement possible, qu'il est même avéré : certaines personnes souffrent, ou bien mènent une vie mutilée, ou bien encore ont une existence difficile. C'est même trop souvent le cas : le malheur est une réalité.
- On relève de ce fait l'importance de l'adjectif indéfini "toute". Celui-ci a une valeur d'universalité : on demande si cela vaut pour "toute conscience sans exception". La question prend alors un tout autre sens : il ne s'agit plus de savoir si certains sont heureux et si d'autres sont malheureux, mais il s'agit de se demander : parce qu'il est conscient de lui-même, l'être humain n'est-il pas nécessairement malheureux ? Rien de moins !
- On remarque enfin la complexité de l'adjectif qualificatif "malheureux". De quoi parle-t-on précisément ?
- En somme : si l'homme est conscient, alors il est nécessairement malheureux.
[Si] conscience ==> [alors] malheur ou insatisfaction.
Or, si par définition, l'homme est un être conscient, en conséquence, il doit être, logiquement, malheureux.